Un homme gagne les sommets à la vitesse de l'éclair.
Ce n'est pas un cycliste, roulant à l'eau pas très claire.
Il s'agit d'un arpenteur qui refuse tous les codes
et qui dépasse les limites que la montagne impose.
J'ai nommé Kilian Jornet, Catalan aux semelles de vent.
En attendant ses défis pour 2014 (le McKinley - 6194 m,
l'Aconcagua - 6962 m), cet apôtre de "l'alpin-running"
(encore un anglicisme à pardonner) ne s'endort pas
sur ses lauriers :
Mont Blanc aller-retour en 4h57, Cervin aller-retour en
2h52, Olympe aller-retour en 5h19, Kilimandjaro en 5h22 ;
quintuple champoin du monde de ski alpinisme,
trois victoires à la Pierra Menta, quadruple champion
du monde de sky running, triple vainqueur de l'Ultra
Trail du Mont Blanc.
Avec la candeur de ses 26 hivers, il reconnaît enfin :
"Les montagnes sont comme des miroirs ;
elles vous regardent nu, tel que vous êtes."