Applaudissons monsieur Jean-David Morvan,
qui a généreusement répondu à notre appel.
J'en profite pour saluer l'association du festival
de bande dessinée de Chambéry,
à l'origine de cette rencontre,
et pour remercier madame la Principale.
Il nous est donné aujourd'hui de nous souvenir.
D'abord de Louis Jouvet, maître de théâtre
pour le film " Entrée des artistes ",
d'où il exhortait une troupe
à " mettre un peu d'art dans sa vie
et un peu de vie dans son art ".
Jean-David Morvan, vous vous inscrivez en vrai
dans ce sillage, tout en creusant votre propre sillon,
tant votre art du scénario est habité par la vie.
La vie d'Irena Sendlerowa, de Simone Lagrange,
de Madeleine Riffaud, trois figures féminines
de la Résistance, la vie de l'Enfant-Loup,
dont la cicatrisation pour reprendre vos mots
se sera faite " au petit bonheur la malchance ",
prélude à l'anéantissement du maquis du Vercors.
Je crois pouvoir avancer que nous avons,
toutes et tous, une tendresse particulière
pour Madeleine.
Madeleine, c'est
" Le démenti des fleurs au vent de la panique ",
comme l'écrivait si bien Aragon à la débâcle de 1940
avec le poème " Les Lilas et les Roses ".
Madeleine, c'est
le grand horizon dans la patrie.
Madeleine,
c'est le linge ensanglanté de la rébellion,
étendu(e) récemment à l'hôpital Lariboisière.
De tout cela et de bien d'autres choses,
parlons maintenant avec les partisans
de troisième C et de troisième A,
entraînés par leurs professeurs d'Histoire.
Permettez-leur de nourrir le feu
de votre mémoire, à l'aune de quelques questions.