Pascaloup de Savoie

Dans un entretien conséquent accordé au Point,

Jean- Michel Blanquer, le nouveau ministre

de l'Éducation nationale, met l'accent sur l'égalité

de plein exercice : Nous devons raisonner à partir

des problèmes concrets de la société et des familles.

Jusqu'à aujourd'hui, il y a une querelle stérile entre

ceux qui affirment que les devoirs sont indispensables

à une qualité de l'apprentissage et ceux qui y voient

un risque d'accroissement des inégalités sociales.

Les deux ont évidemment raison. En effet, il est important

que chaque enfant puisse travailler individuellement,

au calme, pour faire des exercices, répéter ses leçons

ou exercer sa mémoire et son sens de l'analyse.

Mais, d'un autre côté, il est évident aussi qu'il y a des

disparités entre les élèves suivant la situation familiale.

Dépasser ce problème demande une ligne claire : il doit

y avoir des devoirs et ils doivent pouvoir être faits au sein

de l'établissement grâce à un temps d'étude accompagné.

Cela s'appellera "devoirs faits", dispositif qui changera

concrètement la vie de famille.

Pour heureux que les élèves et adultes référents

soient nombreux à se porter volontaires.

Nous en avions déjà parlé ici, mais la Passerelle

d'un professeur d'histoire géographie à Firminy

mérite vraiment que l'on s'y attarde. La citoyenneté

a toujours besoin de prendre de l'avance sur tout

ce qui peut ressembler au mensonge organisé.

Le responsable du CDI, documentaliste-bibliothécaire

dans le rayonnement de la circulaire de missions

du 13 mars 1986, devenu professeur certifié avec

la création du CAPES de documentation en 1989

(une petite révolution quand même), semble appelé

à un surcroît d'activité reconnue par l'institution s(c)olaire.

Nous pensons bien évidemment à l'éducation aux médias

et à l'information, qui accentuera progressivement les voeux

de recherche, d'intelligence (contre l'ennemi aux multiples

disgrâces : facilité, aveuglement, suffisance) et de production

comme gain de connaissance.