Deux ans à peine après les débats de la refondation
de l'école, le Conseil supérieur des programmes
vient de remettre au ministre de l'éducation
son projet de définition du "socle commun
de connaissances, de compétences et de culture"
(ce dernier mot étant loin d'être de trop).
Exit la version de 2005 et son livret critiqué
par la majorité du corps enseignant ; on passe
de 7 domaines de compétences à 5 composantes.
Professeur documentaliste, il ne m'a pas échappé
que la deuxième composante en appelait non seulement
à la maîtrise des techniques usuelles de l'information
et de la documentation mais aussi à la maîtrise des
techniques et des règles des outils numériques.
Enfin un signe de reconnaissance pour les responsables
des CDI (appelés à devenir des centres de connaissances
et de culture, ce qu'ils peuvent être déjà...).
Avec cette fenêtre, le volet "politique documentaire" (accueil,
régulation des flux scolaires ; acquisitions : fonds et outils ;
pédagogie documentaire inspirée des projets existants et
du PACIFI - parcours de formation institutionnel) devrait pouvoir
s'exercer dans le prochain contrat d'objectifs de notre collège.
Une précision importante : ce projet de socle, qui vise à dépasser
l'opposition entre connaissances et compétences, sera soumis
à la consultation des enseignants à l'automne prochain.
Les objectifs détaillés seront déclinés avec le début de la mise
en oeuvre des nouveaux programmes : rentrée 2016 pour la
classe de cinquième ; suivront en 2017 ceux de quatrième et
en 2018 ceux de sixième et de troisième.
Pour continuer sur la lancée du changement, le Conseil supérieur
de l'éducation a mis en débat le 12 juin l'organisation du conseil
du cycle 3 réformé (CM1 - CM2 - Sixième), en avançant que des
"professeurs volontaires exerçant en classe de sixième dans
le collège du secteur de recrutement dont relèvent les écoles
participent au conseil de cycle 3" et que "des professeurs
volontaires des écoles peuvent participer aux conseils de
classe de sixième".
Lier les choses, cela s'impose.