Pour le magazine L' Équipe, avec Chrystelle Bonnet
en première écoute, une jeune pianiste dont le talent d'or
ne manque pas de s'appuyer sur l'entraînement du corps
("le sport n'est pas qu'une histoire de muscles, c'est aussi
l'occasion de se dépasser pour réussir quelque chose
de difficile"), étale touches blanches et touches noires :
Quand j'arrive sur scène, je ne suis pas encore dans
la musique, là où plus rien n'existe. Je capte les regards
du public. Ceux qui attendent juste que je joue, prêts
à recevoir l'émotion, ceux qui signifient "on va bien voir
ce dont tu es capable", ceux qui ne voient pas une pianiste
mais juste une femme.
Juste une femme, c'est déjà pas mâle comme c'est déjà
beaucoup. En cette journée que l'on se fait un droit
de rendre particulière, Kathia Buniatishvili pardonnera
aux éléphants d'ici et d'ailleurs de vouloir lui jouer
du violon comme Renaud Capuçon.