Au château, le comte de Saint-Innocent
a les mains vides. Le premier laquais
lui suggère "deux ailes et deux cuisses".
Un gueux aurait vu une poule s'engager
dans le chemin de la Renarde.
Brisons-là cette promesse de régalade.
Pour l'autre monde, la bonne de l'Éternel
dresse la table. Mon père a une cendre
dans l'œil. Il ouvre la fenêtre sur la Terre
et croit me reconnaître.
Je suis arrivé, à la force d'un petit développement
(mais ce petit développement appartient aussi
à la vie), devant le tombeau qu'il partage avec
le premier mari de sa seconde épouse.
Je trouve que les fleurs, qu'il aimait beaucoup,
dissimulent la gravure du souvenir.
On devrait pouvoir la lire plus facilement
au changement de saison.
C'est l'heure d'hiver, le soleil ne m'attendra pas
pour se coucher. Je me sens faible comme un patient
sous Lévothyrox, mais l'ami Edoardo Bianchi
refuse de jeter l'éponge. Je puise un autre développement
et l'exemple de Mohamed Ali, moins que jamais endigué
quand il était fatigué, pour secouer la potence.